Cela faisait de longs mois une éternité que je n’avais plus rédigé un article sur PEA Performance… Non pas que je me suis détourné de l’investissement boursier, loin de là, mais plutôt par manque de temps (ou ré-organisation des priorités) et aussi, disons-le, par une baisse de motivation liée à la mauvaise performance du secteur des smalls-caps (qui représente le plus gros de mon portefeuille). Pour autant, je sais que vous êtes nombreux à toujours suivre les mouvements du portefeuille, à utiliser les outils du site web, et à m’envoyer des messages d’encouragements, je vous en remercie.
Mon souhait pour les prochains mois et de reprendre la publication de rapports trimestriels, mais aussi de vous faire découvrir des valeurs peu connues que je rentre personnellement dans mon portefeuille.
Place donc au bilan du second trimestre 2020 :
Variation comparée du portefeuille au cours du trimestre
Concernant le contexte, je n’ai pas besoin de vous expliquer qu’une pandémie mondiale est à l’origine d’une secousse sans précédent sur les marchés… Depuis le 1er Avril, la tendance du marché est haussière, soutenue par les injections massives de liquidité des banques centrales, les plans de relance qui se comptent en centaines de milliards, et les espoirs de traitements et de vaccins. Le CAC40 navigue à vue, avec une très forte volatilité. La principale force contraire à cette hausse continue sont les nouvelles de re-confinement, qui finirait d’achever une économie mondiale en perdition totale… Mais en attendant, l’argent gratuit (taux à 0 et rachats de dettes) dispensé par les banques centrales remplit son rôle de soutien (jusqu’à quand ?). Personnellement, un CAC40 à 5000pts à l’aube de la plus grande récession économique depuis 1939 me laisse perplexe, mais le marché a toujours raison.
L’heure est donc à la prudence, aussi mon taux de liquidité est monté jusqu’à 70% à la mi-mars, afin de protéger mon portefeuille. Ce taux a depuis diminué, mais on constate qu’au T2, mon portefeuille a suivi environ un tiers de la hausse du CAC40. Cependant le rôle de protection a bien joué, puisque le portefeuille affiche une hausse de 5,3% en 2020 contre une baisse de 15,6% pour le CAC40 (à la date du 14 juillet). Aujourd’hui ce taux de liquidité est à 28%, mais je reste extrêmement prudent sur l’évolution du marché, et sur le choix des valeurs en portefeuille.
Edit: Je viens de lire le résultat d’une étude scientifique qui montre que l’immunité contre le covid ne dure que quelques mois, et que ce sera la même chose pour un vaccin… Ce genre de nouvelle si elle se confirme sera évidemment désastreuse.
Performance par valeur
Les deux principaux contributeurs de la performance sont liés, INNELEC MULTIMEDIA détenant 3% du capital de PULLUP ENTERTAIN. J’étais actionnaire du second bien avant la crise du covid, séduit par les perspectives de croissance et la faible valorisation. Comme l’ensemble du secteur jeux vidéos, la société a été peu impactée par le confinement, et le titre a bien progressé. De même, j’ai rentré INNELEC MULTIMEDIA plus récemment dans mon portefeuille grâce à l’optimisme affiché lors de la publication du T1. La semaine dernière, INNELEC MULTIMEDIA a revendu sa participation dans PULLUP ENTERTAIN à un prix de 40€, ce qui a fortement fait progresser le cours des deux sociétés.
IDSUD a également bien performé au cours du trimestre, en raison de la progression de la Française des jeux dont IDSUD détient 2,6%. Cette participation à elle seule représente 135m€, alors que la capitalisation d’IDSUD n’est que de 59m€, la décote est donc bien supérieure à la normale.
Après l’effondrement des marchés boursiers, je me suis placé sur quelques valeurs pour profiter des rebonds et ne pas être totalement largué. J’ai rapidement revendu certaines lignes, dont LINEDATA SERVICES, GUERBET, DELFINGEN, TF1, CAPGEMINI, SWORD GROUP, CIS (CATERING INTL SERVICES), IT LINK et M6 METROPOLE TELE.. En revanche, je suis un peu plus long terme sur VOLTZ (GRAINES), NEURONES, PRODWARE et REWORLD MEDIA.
J’ai aussi réalisé un « ménage de printemps » en sortant deux valeurs dont j’étais actionnaire depuis plusieurs années : D’abord RENAULT, qui a connu une véritable descente aux enfers et dont j’ai souhaité tourner la page. De manière générale, je reste à l’écart du secteur automobile, mais je conserve tout de même Plastivaloire qui je l’espère a « touché le fond »… Rupture également avec SAPMER, dont les marges n’ont cessé de décroître. Société grevée d’une forte dette qui en faisait un actif risqué à l’aube d’une crise économique mondiale.
Voilà pour les dernières actualités, à bientôt pour un nouvel article et soyez prudent !
Avertissement règlementaire : Le contenu de cet article ne constitue en aucun cas une incitation à l’achat ou la vente.
Au 11/12/2024, parmi les sociétés citées dans cet article, l'auteur est actionnaire des sociétés suivantes : M6 METROPOLE TELE., NEURONES,
3 Commentaires
très plaisant de voir votre retour
Attention à Prodware qui annonce chaque année un RN gonflé par l’immobilisation des logiciels créés en interne. Le cash flow est négatif chaque année et la dette ne fait que grimper. Les capitaux propres ne sont constitués que de ces logiciels qui sont inscrits en immobilisation incorporelles à l’actif. Si ces logiciels étaient si productifs, on peut imaginer que la société générerait des cash flow importants. Or ce n’est pas le cas. Et cela dure depuis des années
Comment expliquez vous vos changements sur Moulinvest? Un point sur cette valeur oubliée serait intéressant. Quand on regarde les valeurs ESG friendly… Moulinvest semble très sous-évalué. (elle est sous les radars des gérants d’actifs…)
Je suis actionnaire de Moulinvest avec plus de 0,3% du capital.